les limites de l'humour

 

les limites de l'humour

On  pourrait  tout de suite dire que oui, l'humour doit respecter certaines limites.

mais pourquoi?

 

l'humour n'est pas à prendre parfaitement au sérieux, on peu très bien faire une remarque marrante vis à vis d'un tabou sans pour autant être choquant.

c'est en dépassant certaines limites que les choses nous paraissent plus amusantes, une frontière inconsciente se brise de façon marrante ce qui entraîne deux réactions presque simultanées:

-dans un premier temps il y à un seuil de répugnance qui est atteint, c'est à ce stade que la moral/subconscient est heurté. Nous pouvons imaginer l'anecdote qui est décrite par l'humoriste, notre réaction n'est pas contrôlable, et quelque chose se déclenche au niveau de notre conscience.

-nous avons conscience que nous avons ici à réagir par rapport une blague. C'est là que nous perdons encore le contrôle et il y a encore des possibilités variées:

-soit l'humoriste, soit le petit rigolo, nous distancie vis à vis de la blague, nous ne sommes pas concernés, nous ne sommes pas remis en cause. Notre non-implication nous permet de rire de la blague, et c'est justement ça qui nous permet d'en rire si facilement car nous n'avons rien (ou presque) en rapport avec, nous sommes aliénés. Nous écoutons une fiction. Aussi vrai que l'histoire peut être, elle devient fantaisie et devient aussitôt irréelle. nous pouvons donc en rire, car ce n'est pas vrai. Ou du moins la véracité des propos tenus perd de sa valeur le temps de la blague [ j'ajouterai un lien vers une vidéo de Desproges à propos des juifs. En réalité (sauf si l'on est négationniste) nous devrions trouver ses remarques plus que choquantes, mais nous oublions le contexte exact de l'Histoire le temps de l'histoire. nous ne voyons pas forcément l'image des corps humains massacrés ,entassés par centaines dans des fausses communes, nous "oublions" cela le temps de rire d'un sujet proche mais qui nous semble entièrement fictif]


-mais contrairement à cela, nous pouvons être scandalisés par l'humoriste, on se sentirait attaqué, blessé. Cela parce qu'on a touché un point sensible, on s'est moqué quelque chose qui nous est cher ( ex: caricature de Mahomet entraînant des émeutes)  [ je développerai cette partie plus tard, je ne sais pas quoi en dire, je ne suis que très rarement offensé par les blagues]

 

on peut voir qu'il existe des limites, mais elles dépendent d'un individu (ou d'un regroupement d'individus). Maintenant, vaut-il mieux les prendre en compte ou pas? ou alors, ferait-on mieux de s'imposer des limites qui nous sont propres?  [oui nous rejoignons ici un autre sujet que j'aborderai plus tard]

 

Mais on voit par rapport à certains sujets, que plus le temps avance, plus la blague devient accessible.

On a tous souri en entendant la blague "Jeanne d'Arc, elle à frit, elle à tout compris". On parle tout de même d'une bonne femme (schizophrène et psychotique, je vous l'accorde) qui à été brûlée vive sous prétexte d'hérésie. Rigolerait-on plus/pareil/moins/pas (entourer la bonne réponse) de l'histoire de cette fillette lapidé en 2008 suite à un viol? Dans tous les cas les histoires sont semblables, nous avons ici deux meurtres avec des motifs religieux (on conviendra que le motif aurai pu être "mon copain imaginaire m'a dit de le faire", ça reviendrait au même), la seul différence c'est que ces deux évènements ont 600 ans d'écart.

Combien de temps devons nous attendre, en tant que groupes d'individus, pour rire de quelque choses de dramatique?

Enfin en rire, de façon cynique, satirique. Ensuite d'en rire de façon bête et stupide (enfin faire de l'humour niveau pipi-caca avec des faits historiques parfaitement barbares).

 

à suivre.

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